mardi 29 mars 2011

Revue de Presse

L'évènement du 20 Mars au Chateau de Brou, ainsi que le projet en lui même a suscité la curiosité de la presse, plus précisément celle des journaux La Marne et Le Parisien.
En voici les articles.




Les artistes et principaux contributeurs du Projet "Infinis paysages".


Denis Pourawa
- Conteur -



Gerard Mendy
- Slameur -



Suisse-Marocain
- Artiste Peintre -



Bruno Dumont
- Cabaniste -



Rachida Amara
- Plasticienne -



Elysabeth Demilly
- Danseuse -



Vincent Coupeau
- Photographe -



Stéphane Desjardins
- Vidéaste -



Xavier Deffieux
- Plasticien -
- Coordinateur du Manifeste Coloré -



Mathias Thomer
- Skateboarder -
- Coordinateur du Cosanostra Skatepark -


mercredi 23 mars 2011

Ici et Là-Bas...Justine Arbi, Séfadin, Omar...

Ici et Là-bas from loopingweb on Vimeo.

Les textes de Justine, Arbi, Sefadin et Omar.


Dans mon pays de rêve

J’imagine me réfugier et continuer ma vie dans un pays où la solidarité règne.
Dans un pays de droit où il y a la liberté d’expression.
Dans un pays où je peux vivre avec le peu que je gagne.
Dans un pays où je peux parler facilement français et me faire comprendre.
Dans un pays où je peux vivre pleinement avec mes enfants sans crainte.
Voir mes enfants poursuivre leurs études et faire face à la vie...
Se marier... Avoir des enfants... Vieillir. Et voilà, pourvu que Dieu nous prête vie
Dans mon pays de rêve.


JUSTINE
République démocratique du Congo




Je ne supporte pas

Préserve-moi, la vie
Des cœurs noirs
Des yeux malins
Des regards mécontents
Des gens stupides.

Préserve-moi, la vie
Si tu as besoin de moi
Libère-moi d’eux
Pousse-les loin.

Donne-les à quelqu’un d’autre
Qui peut les supporter
Qui s’en fiche
Qui n’a pas de tristesse
Mets-les loin
Que je les oublie.

Donne-moi
Les étapes difficiles
Que je découvre
Ce qui est difficile pour survivre
N’importe quoi
Au lieu de ceux-là.

Mais eux, ne me les donne pas
Fais-les disparaître
Sans laisser de trace.

Ceux qui font semblant
D’être les plus généreux
En ayant les cœurs noirs
Essayant d’avoir raison
Essayant d’être durs.

Je ne supporte pas
Je ne supporte pas.


ZAYNDI BAYKHADJIEV
Poème du Père d’ARBI lu par son fils
Tchétchénie




Mjerim
La pauvrete

Nënë kam uri dua bukë
Maman j’ai faim je veux du pain
Dua bukë nënë
Je veux du pain maman
Bukë nënë bukë bukë
Du pain maman du pain, du pain

Kafshat qe skaperdihet
Le morceau, je ne peux pas l’avaler
Është o vlla mjerimi
C’est la misère Oh mon frère
Kashat qe t’mbetet n’fyt
Le morceau me reste dans la gorge
Dhe te ze trishtimi
Avec le son de la tristesse

Kur sheh ftyra t’zbehta
Lorsque tu vois des visages sinistrés
Dhe sy te jeshilta
Des yeux verts qui t’observent
Qe t’shikojn si hije
Comme une ombre
Dhe ishtrin duart e mpita
Avec les mains tendues et affaiblies devant eux

Dhe ashtu te shtrir prapa teje mbesin
Avec tous ceux qui restent derrière vous
Pse ju I leni ata qe te vdsin
Pourquoi vous les laissez mourir ?
Mjermini eka sofren e trishtueme
Un pauvre n’a rien à manger sur la table
Duket e keqe buka e shemtueme
La nourriture n’est pas bonne

Mjerimi ka tavan me plot marimanga
La pauvreté a plein d’araignées au plafond
Ka hije njerzish dhe mure plot danga
Il y a les ombres des pauvres sur les murs de la vieille maison
Mjerimi ska gezim por ka vetem dhembje
La pauvreté n’a pas la joie mais seulement la douleur
Dhembje e uris qe te bene te q’men- desh
La douleur de la faim qui rend dingue


Chanson populaire Kosovare de Ilir Shaqiri
chanté par : SEFADIN
Kosovo




Pour ma mère

Ma mère me manque.
Son visage me manque.
Ses prières me manquent.
Toutes les choses dans ma vie ne sont pas bonnes.
J’ai perdu le goût.
Quand j’étais petit, je pensais construire un grand château pour ma mère.
Malheureusement tous mes rêves sont partis.
Je suis sorti dans la nuit comme un voleur.
Le militaire ne m’a pas donné la chance de te dire au revoir ma mère.
Maintenant je ne sais pas comment tu vis, comment tu dors, comment tu manges.
Qui t’aide ?
Tous les matins je prie Dieu pour te revoir un jour.

La prochaine fois, si j’ai la chance de revoir le visage de ma mère.
J’embrasserai son front et ses pieds.
Mais je ne sais pas si je la reverrai...

Je jure que si je revois ma mère je ne partirai plus.

OMAR
Soudan